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la commedia dell’arte / comédie humaine

Dans ce territoire, sont en jeu les grandes tricheries de la nature humaine : faire croire, leurrer, profiter de tout ; les désirs sont urgents, les personnages en état de « survie ». Dans la commedia dell’arte, tout le monde est naïf et malin ; la faim, l’amour, l’argent animent les personnages. Le thème de base, c’est tendre un piège, pour n’importe quelle raison : pour avoir la fille, l’argent, la nourriture. Très vite, les personnages emportés par leur bêtise se trouvent pris dans leurs propres intrigues. Ce phénomène, poussé à l’extrême, caractérise la comédie humaine et met en évidence le fond tragique qu’elle recouvre.

La commedia dell’arte est un art d’enfance. On passe très rapidement d’une situation à une autre, d’un état à un autre. Arlequin peut pleurer la mort de Pantalon et se réjouir aussitôt de ce que la soupe soit prête ! En cela, la commedia constitue un territoire très cruel, mais surtout un fabuleux territoire de jeu.

Le pédagogue est attentif à deux éléments complémentaires : d’un côté le canevas, l’histoire, les points de passage obligés des joueurs lorsqu’ils improvisent ensemble ; de l’autre, et cela est plus important, il doit insister sur le moteur du jeu. Le moteur, ce n’est pas quoi jouer, c’est comment il faut le jouer. Quelles sont les forces en jeu ? Qui tire ? Qui pousse ? Qui se tire, qui se pousse ? Qui est tiré, qui est poussé ? Répondre à ces questions simples, c’est donner une dynamique au parcours. Si le canevas est linéaire, d’un point à un autre, le moteur est dynamique et procure le relief indispensable au jeu. Cette dynamique monte ou descend, elle ne reste jamais horizontale et, dans la commedia dell’arte, elle déborde les comportements quotidiens pour atteindre une dimension imaginaire. On ne sourit pas, on meurt de rire !

Dans la commedia dell’arte / comédie humaine, le style de jeu est poussé au maximum, les situations portées à leur extrême. Le joueur atteint un très haut niveau de jeu et le public peut observer l’aboutissement d’un comportement… jusqu’à la mort. Fausse, en l’occurrence !

Jacques Lecoq
le Corps poétique / 1997

Stage de comédie humaine  17 et 18 Juin

 

Dans cet atelier, nous allons apprendre à faire vivre un masque de théâtre grâce à l'interprétation de l'acteur. Nous allons voir donc les éléments nécessaires pour agir/ jouer / faire vivre avec un masque de théâtre; énergie, éléments, la technique et l'improvisation.

Dans un travail de 12h total, 6h par jour. 

Prix du stage par personne, 80 euros.

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